Les arbres, Poteaux D’Angles extrait, Henri Michaux

Les arbres frissonnent plus finement, plus amplement, plus souplement, plus gracieusement, plus infiniment qu’homme ou femme sur cette terre et soulagent davantage.

Les peurs, les appréhensions, les soucis, la mélancolie, les tendresses, les émotions inexprimables, les arbres, pourvu qu’il y ait un souffle de vent, savent les accompagner.

Le précieux, le véritablement précieux est distribué sans le savoir et reçu sans contrepartie.

 

Image Jörg Langhans, »Racines »,pastel on paper,50x65cm