CONSTELLATION POUR UN VISAGE

Château de Poncé, exposition d’été 2016

( notes )

 

Après avoir visité les lieux, une évidence : la première salle – La Croix . La dernière salle – le portrait de mon ami Jacques Grand, constellation éphémère pour un visage. Entre ces deux extrêmes, au milieu de l’expo vient le grand triptyque PLANETARIUM.

Je crois qu’il faut tendre un arc. Un parcours qui emmène vers ce visage, créer une tension, mais que cette installation, cette constellation éphémère pour un visage, arrive néanmoins comme une chose inattendue. J’aimerais que le visiteur soit saisi par la multiplication et l’éclatement de ce visage.

Il faut que l’enchainement des salles soit comme une traversée ! La traversée du paysage d’abord, traversée du corps ensuite et traversée du visage enfin. Dans cette exposition, on commence par l’abstrait, le cosmos, le lointain, la nature. Viennent ensuite des symboles de l’homme habité par le cosmos et dans la dernière salle nous sommes face à un visage, un seul , mais multiplié « à l’infini ». Comme si la nudité du visage dans sa solitude extrême avait le désir/besoin de se dissoudre pour rejoindre l’universel.

Une traversée de l’universel au particulier ! Dans tous les sujets, il y a comme un débordement. J’ai l’impression de chercher dans l’arbre, l’écorce, la pierre, le torse, la main… ce qui afflue et ne peux être contenu par la forme que je dessine. L’impression que toute chose est beaucoup plus vaste que sa simple apparence. L’arbre n’est pas que du bois mais surtout de l’énergie qui circule. En dessinant ce flux, en donnant forme à ce flux, moi-même je deviens arbre, je suis pendant que je dessine l’énergie.

Dans cette exposition, la Croix comme un prémisse : ma peinture est de toute façon une quête de sens, quoique je peigne. La Croix n’est pas signe d’appartenance à une religion mais signal d’une absolue nécessité de spiritualité.