FN, la honte

Je suis allemand. Je vis en France depuis longtemps ; quand je suis arrivé à Paris en 1986 j’entendais parler pour la première fois de ce parti d’extrême droite français. C’était incongru et les sympathisants de ce parti avaient un peu honte, me semble-t-il, d’afficher leur couleur.

Aujourd’hui la progéniture du père fondateur jubile. Leurs militants sont fières de l’être.

J’ai honte pour eux, j’ai honte pour ce pays que j’aime et j’ai honte de mon impuissance face au monstre.

 

Jörg Langhans, D’après Goya, les désastres de la guerre, 2015, encre sur papier, 50 x 65 cm